Bulletin Sécheresse - Semaine 15

Suite à une dégradation progressive de la situation hydrologique de Franche-Comté, nous avons décidé de reprendre la publication des bulletins de vigilance hebdomadaires.

De manière générale, les niveaux relevés actuellement sont du même ordre de grandeur que ceux que l’on observe traditionnellement durant le mois de juin. Il ne s’agit pas, en ce sens, de niveaux absolument bas, c’est pourquoi la colonne des débits moyens indique majoritairement des valeurs supérieures au 1/5 du module.

Toutefois l’unité du bassin versant de l’Allan se démarque par une situation d’étiage plus avancée.

En effet, malgré un mois de février plus pluvieux que la normale, les mois précédents ont été déficitaires en apport pluviométrique (seulement 15 à 50 % de la normale en mars). De plus, cet hiver, les précipitations sous forme de neige n’ont pas permis de constituer un stock suffisant et la quasi-totalité du manteau neigeux avait fondu dès la mi-mars. Les déficits pluvieux et neigeux ont entraîné un manque de soutien aux débits.

De manière plus détaillée, la situation est encore hétérogène. L’unité de la haute chaîne est la moins impactée, ce qui s’explique par des cumuls pluviométriques plus importants sur le relief.
A contrario, le bassin versant de l’Allan est l’unité qui montre des signes d’étiage les plus avancés. Les VCN3 de la semaine passée (débit minimum moyen sur 3 jours consécutifs) sont majoritairement supra-quinquennaux, et plus de la moitié des débits du 08/04 sont inférieurs au 1/5 du module. Selon l’arrêté cadre sécheresse, cette unité pourrait être considérée en seuil d’alerte si une des deux nappes passait en dessous de leur niveau moyen mensuel. Dans le cas présent, les données de la nappe alluviale de la Savoureuse sont indisponibles et ne permettent pas de conclure immédiatement.
Les autres unités, malgré des VCN3 dont la période de retour est comprise entre 2 et 5 ans, ont peu de débits inférieurs au 1/5 du module.

À l’exception de quelques nappes, la majorité est relativement basse avec un niveau inférieur à leur moyenne mensuelle depuis au moins 2 semaines (sans toutefois atteindre de niveaux historiques).

Les niveaux d’alerte ne sont donc pas atteints, mais l’étiage est très précoce à une période de l’année qui en général voit couler beaucoup plus d’eau.

La vigilance est importante ; l’impact de la croissance végétale, et les prévisions météorologiques des jours à venir, en l’absence de précipitations, vont contribuer à accentuer cette situation.

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