L’État écologique

L’état écologique résulte de l’appréciation de la structure et du fonctionnement des écosystèmes aquatiques associés à cette masse d’eau. Il est obtenu en agrégeant les états biologique (espèces végétales et animales), physico-chimique (y compris les polluants spécifiques de l’état écologique) et hydromorphologique selon un arbre de décision tiré du guide technique de l’évaluation de l’état des eaux de surface continentales (cours d’eau, canaux, plans d’eau).

Évaluation de l’état biologique

L’état biologique est basé sur 4 grands compartiments :

• les macroinvertébrés,
• les diatomées,
• les macrophytes,
• les poissons.

Ces organismes sont qualifiés de bio-indicateurs, c’est-à-dire que leur présence ou leur absence est significative d’un état du milieu.
Ils intègrent le facteur temps et permettent d’apprécier une modification de la qualité du milieu.
Il n’existe pas d’indicateur biologique universel car chacun a sa spécificité et est plus sensible à tel ou tel facteur.
Aussi, il est intéressant, afin de qualifier de manière précise l’état biologique, d’étudier plusieurs compartiments biologiques.
A chacun correspond un indice biologique.
Les indices sont basés globalement sur la composition des peuplements c’est-à-dire les taxons (espèce ou genre) trouvés, les effectifs et sur leur écologie (polluo-sensibilité).
Selon la valeur indicielle obtenue et l’hydroécorégion à laquelle appartient la masse d’eau, une classe d’état est attribuée.

L’état biologique correspond à l’état le plus déclassant obtenu à partir de l’ensemble des indices.

Évaluation de l’état physico-chimique

Les éléments physico-chimiques généraux interviennent essentiellement comme facteurs explicatifs des conditions biologiques. Il est donc nécessaire de les analyser afin d’évaluer la qualité des milieux aquatiques.

L’état physico-chimique repose sur différents paramètres physico-chimiques tels que :

• le bilan de l’oxygène ;
• la température ;
• les nutriments ;
• l’acidification ;
• la salinité ;
• et sur des polluants spécifiques non synthétiques (arsenic, chrome, cuivre, zinc) et synthétiques (chlortoluron, oxadiazon, etc.).

Le principe de l’élément déclassant est appliqué pour les paramètres afin d’établir la classe d’état.