Qualité de l’air sur le périmètre de l’aire urbaine : état des lieux et perspectives d’évolution à l’horizon 2015

Etat des lieux de la qualité de l’air
D’une façon générale, il existe de très nombreux polluants atmosphériques. Parmi les plus connus figurent des gaz comme le dioxyde de soufre ou les oxydes d’azote, les particules fines, l’ozone, les composés organiques volatiles (tel le benzène), mais aussi des métaux comme le plomb, l’arsenic, etc.
Les sources de ces polluants liés aux activités humaines peuvent être de deux origines :
- sources fixes : activités industrielles ou agricoles, habitat, activités tertiaires ;
- sources mobiles : transport routier, aérien, maritime.

ATMO Franche-Comté dispose de méthodes diversifiées pour surveiller les niveaux de polluants dans l’air ambiant :
- un réseau de mesure constitué d’une vingtaine de stations fixes réparties sur le territoire franc-comtois dont 6 sur l’aire urbaine de Belfort-Montbéliard-Héricourt-Delle ;
- renforcé par 4 moyens mobiles de surveillance ;
- le tout complété par un dispositif d’évaluation constitué de capteurs spécifiques (passifs et actifs) et d’une plateforme interrégionale de modélisation (Prév’Est).

La surveillance de la qualité de l’air est automatique et continue 24 heures sur 24 heures, 365 jours par an. À chaque polluant correspond une technique de mesure propre qui permet de suivre les concentrations les plus basses dans l’air.
Bien que le diagnostic prévu dans le PPA concerne l’ensemble des polluants réglementés, les résultats proposés dans la suite ne concernent que les particules de diamètre inférieur à 10 µm (PM10) et inférieur à 2,5 µm (PM2,5) c’est à dire les polluants à l’origine de la mise en place du PPA.

Source : ATMO Franche-Comté

Les mesures en particules PM10 montrent régulièrement des valeurs au-delà de la valeur limite en moyenne sur 24 heures.
Les zones les plus impactées sont également les zones les plus peuplées.

Perspectives d’évolutions de la qualité de l’air à l’horizon 2015
Une analyse prospective a été menée par ATMO-FC pour déterminer l’évolution de la qualité de l’air à l’horizon 2015. Les hypothèses retenues ont été les suivantes :

  • évolution du parc roulant et du trafic : diminution des émissions unitaires compensée par une augmentation du trafic ;
  • trois projets majeurs d’implantation de chaufferies-bois (Techn’Hom, papèterie de Mandeure, Chaudière d’Hérimoncourt) ;
  • mise en service de grands projets : hôpital médian, Gare TGV, élargissements de voie (A36, RN1019), TCSP PMA, Optymo 2, mise en service de voies ferrées ;
  • maintien des apports extérieurs à un même niveau ;
  • prise en compte des plans et programmes : SRCAE, plan particules, PDU du Pays de Montbéliard, contrat de mobilité de Territoire de Belfort, SCOT du Pays de Montbéliard,SCOT du Territoire de Belfort, PCET du Pays de Montbéliard Agglomération, PCET du Territoire de Belfort ;
  • stabilité ou tendances nationale pour les secteurs résidentiels, transport non routier, industriel et agricole.

L’impact de tous les projets mentionnés ici n’est pas toujours quantifiable. Néanmoins, on peut s’attendre à une évolution qualitativement positive lors de la mise en œuvre du SRCAE et des PCET notamment.
Dans ces conditions et sous ces hypothèses, on assiste à une baisse tout à fait marginale des émissions de particules du territoire. En effet, la modélisation des émissions pour le scénario « au fil de l’eau », réalisée par ATMO Franche-Comté, montre que des dépassements des valeurs limites pour les particules PM 10 et PM 2,5 et les oxydes d’azote, sont encore attendus en 2015 sur l’aire urbaine dans le cadre d’un scénario « au fil de l’eau » (pas de mesure particulière mise en place pour réduire les émissions et prise en compte des projets, plans et programmes).

Un PPA ambitieux est donc justifié sur l’ensemble de l’aire urbaine de Belfort-Montbéliard-Héricourt-Delle pour améliorer la situation en termes de pollution atmosphérique.

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