Démarches de développement durable
Du développement durable à la transition socio-écologique
Le changement de nom du ministère de l’Écologie et du Développement Durable et de l’Énergie pour devenir celui de la Transition Écologique et Solidaire en 2017 marque un changement de perspective dans la manière d’appréhender les enjeux socio-écologiques. Les notions de développement durable et de transition écologique renvoient à deux logiques différentes, mais complémentaires.
D’un côté, la notion de développement durable fait référence à un développement socio-économique qui répond aux besoins du présent sans compromettre les capacités des générations futures à répondre aux leurs, et cela en préservant l’environnement et en corrigeant les inégalités entre les territoires. Sous l’égide des Nations Unis, le Sommet de la Terre à Rio de 1992 officialise la notion et érige les trois piliers du développement durable : l’économie, l’écologie et le social. Aujourd’hui, cette grille d’analyse s’est diversifiée avec les 17 objectifs de développement durable de l’ONU. La logique est descendante : elle entend construire un cap global et international à l’horizon 2030 se déclinant en différente feuilles de routes nationales qui ont vocation à se territorialiser.
De l’autre, la notion de transition écologique est né d’un mouvement citoyen en Angleterre, initié notamment par l’agronome Rob Hobkins, et qui a pris rapidement une ampleur internationale. Il s’agit d’un processus de transformations de la société par le renouvellement de nos façons de consommer, de produire, de travailler, d’urbaniser, de se déplacer, mais plus largement de tous les aspects de nos modes de vie dans l’optique de répondre aux enjeux environnementaux, mais aussi sociaux. Afin d’articuler la lutte contre la pauvreté et celle pour le climat, la biodiversité, la préservation des ressources, le bien-être, etc., c’est le concept de « transition socio-écologique » qui est proposé par le Commissariat Général au Développement Durable. La logique est ascendante : elle n’est plus de poursuivre des objectifs fixés à l’avance par les pouvoirs publics, mais de co-construire de multiples chemins de transition à partir des citoyens, des associations, des entreprises, et toutes les composantes de la société civile. La transition socio-écologique se construit alors « de proche en proche par des expérimentations qui s’appuient sur le lien social et souvent sur des formes d’économie plus collaborative, de pair en pair, poursuivant des finalités écologiques. Ces expérimentations émanent de valeurs et d’alternatives concrètes qui se nourrissent les unes les autres pour donner sens à l’action » (CGDD, 2017, p. 6).
Démarches de développement durable
Elles recouvrent :
- les conditions de mobilisation des acteurs des territoires : citoyens, associations, acteurs sociaux, de l’économie sociale et solidaire, acteurs des collectivités territoriales pour accélérer la transition écologique et solidaire
- les méthodes d’approche transversale que la notion de développement durable porte en elle mais renouvelées par l’Agenda 2030 adopté par les 193 États Membres de l’Organisation des Nations Unies comme nouveau programme de développement durable en septembre 2015 à New York
- l’accompagnement des associations pour renforcer le dialogue environnemental et favoriser une culture de la participation nécessaires au développement de projets, politiques locales écologiquement et socialement responsables
- le soutien à la dynamique des acteurs de l’éducation à l’environnement et au développement durable en faveur de la transition écologique et solidaire
- l’aide à l’émergence de projets innovants pour décloisonner, favoriser les coopérations propices au test de solutions nouvelles, développer l’intelligence collective par le design de service
- le soutien à des projets intégrés en santé environnement ou alimentation ou tout autre sujet mettant l’humain, le citoyen au cœur des changements induits par l’urgence écologique et climatique.
