Dernier bulletin de suivi d’étiage

Situation au 15 juillet 2025

Au cours des 14 derniers jours, l’évolution des débits des cours d’eau de Bourgogne-Franche-Comté montre un infléchissement de la tendance à la baisse précédemment observée. Sur les 83 stations suivies dans le cadre de la surveillance de l’étiage, 37 présentent une diminution de leur débit moyen sur trois jours (Qm3J-N), tandis que 9 sont en hausse et 37 restent stables.
Ce retournement partiel de tendance traduit les effets bénéfiques des précipitations récentes, qui, bien que localisées, ont contribué à freiner la dégradation de l’étiage. L’amélioration ou la stabilisation du Qm3J-N sur plus de la moitié des stations (46 sur 83) suggère que les apports pluviométriques ont suffi à soutenir temporairement les écoulements, limitant les effets cumulés de la sécheresse. Là où une baisse persiste, elle reste dans l’ensemble modérée, signe d’une atténuation relative de la dynamique de repli des débits.
Néanmoins, la situation reste hétérogène selon les bassins, avec un total de 4 unités sécheresse dont l’étiage est qualifié en crise et 4 également qui se maintiennent au-dessus des seuils de vigilance. Pour le reste des unités, 20 voient leur qualification atteindre le seuil de vigilance, 29 le seuil d’alerte et 11 le seuil d’alerte renforcée.

Concernant les nappes d’eau souterraine, la situation est moins favorable. Sur les 32 points d’observation, 28 continuent leur baisse, contre seulement 2 qui présentent une tendance à la hausse et 2 qui restent stables.
L’analyse de l’indice piézométrique standardisé (IPS) permet de mieux caractériser cet état : sur les 32 points suivis, seuls 2 présentent un niveau haut ou très haut, tandis que 5 sont modérément hauts, 5 autour de la moyenne, et 16 (soit la moitié) dans des niveaux modérément bas à très bas. Cette répartition témoigne d’une tension croissante sur la ressource en eau souterraine, particulièrement marquée sur certains secteurs où la situation commence à s’écarter significativement des normales saisonnières.

En conclusion, la situation hydrologique régionale au 15 juillet est contrastée :

• Les eaux superficielles montrent un ralentissement de la dégradation des débits, grâce à des précipitations récentes qui ont temporairement stabilisé les débits sur une majorité de stations.
• Les nappes d’eau souterraine, en revanche, dont la dynamique est généralement plus lente et plus régulière en raison de leur inertie naturelle que celle des cours d’eau, continuent à montrer une nette tendance à la baisse.