Extension du site classé des Sources de la Seine (21)

83 ans après le classement initial, le décret du 22 août 2019 vient étendre le classement du site des Sources de la Seine, en passant de 5 à 343 ha protégés.

“La seine prend sa source au Plateau de Langres”. Des générations d’écoliers ont appris cette phrase par coeur. En fait, la Seine prend sa source - ou plutôt ses 7 sources - dans le Châtillonnais, au nord de Saint-Seine-l’Abbaye, dans un petit vallon forestier confidentiel sur les communes de Source Seine et Poncey-sur-l’Ignon, dans le département de la Côte d’Or.

Les sources de la Seine et leurs proches abords ont été classés parmi les Monuments naturels et les Sites par arrêté du 12 mars 1936. La motivation de ce classement initial était de protéger d’urgence le site suite à la découverte par Henry Corot de vestiges d’un sanctuaire gallo-romain dédié au culte de la déesse Sequana à proximité directe des sources de la Seine. Le site classé initial représentait 5 ha, répartis de part et d’autre de la Seine et essentiellement composé du surprenant parc public d’inspiration haussmannienne qui accompagne les premiers mètres du cours d’eau.

Parc Haussmannien en plein vallon naturel, sources tuffeuses, village antique sous la forêt : un site à caractère historique et pittoresque.

Le décret de classement du 22 août 2019 vient conclure 7 années de procédure. L’extension de ce site classé, dont la surface passe de 5 à 343 ha, trouve sa genèse dans la reconnaissance du caractère pittoresque du vallon forestier aval de la Seine (lequel est riche en biodiversité, en sources tuffeuses…), ainsi que par la découverte récente d’une agglomération antique située sur le plateau forestier de Chalonge, non loin des sources. Les vestiges de ce village gallo-romain, dont il est démontré qu’il est historiquement relié au sanctuaire des sources de la Seine, se trouvent aujourd’hui sous un couvert forestier conséquent. Les études d’extension du site classé pilotées par la DREAL ont permis d’approfondir les recherches sur ce village antique, en mobilisant notamment des moyens technologiques permettant de révéler les vestiges par détection laser aéroporté : le relevé “LIDAR”. Cette technologie a ainsi permis de modéliser en 3D les micro-reliefs sous le couvert forestier, et de cartographier les vestiges observables. Ce relevé LIDAR servira également à pourvuivre les travaux de recherche menés par le musée archéologique de Dijon.

La protection “site classé” offrira ainsi des garanties sur les aménagements et travaux forestiers susceptibles de compromettre la conservation de ce patrimoine historique, tout en préservant l’esprit des lieux du site des Sources de la Seine et son écrin forestier.

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