Anticiper : la clef pour lutter efficacement contre la sécheresse et s’adapter au changement climatique

Le Département des Risques Chroniques du Service de Prévention des Risques a participé en tant qu’intervenant sur la gestion de la sécheresse dans le domaine industriel au webinaire organisé par l’association ALTERRE Bourgogne Franche-Comté.

Organisé le 30 janvier 2024, cet évènement a rassemblé 110 participants venant du monde industriel, associatif, consulaire et administratif.

Présentation de la journée

Durant cette matinée, des industriels ont été invités à témoigner sur leur expérience en matière d’adaptation au changement climatique.

Les autres interventions ont porté sur les sujets suivants :

  • les enjeux multiples de l’adaptation pour les entreprises (ADEME),
  • la démarche de diagnostic sur les vulnérabilités des entreprises (CCI),
  • les enjeux liés à la ressource en eau (DREAL, Agence de l’Eau Rhône Méditerranée).

Lors de ce webinaire, le Département Risques Chroniques a également présenté l’aspect réglementaire en lien avec la sécheresse.
Il a détaillé le bilan des contrôles menés par la DREAL en 2023, et a réalisé un retour d’expérience suite aux inspections.

Le message principal qui fut rappelé est que la gestion de la sécheresse s’anticipe ; pour cela, les exploitants doivent :

  1. prendre la mesure de l’enjeu et des prescriptions qui s’appliquent, notamment afin d’anticiper l’impact de l’arrêté préfectoral ou arrêté ministériel sécheresse applicable sur leur site,
  2. à se tenir informés des épisodes de sécheresse et des seuils franchis (via les sites des préfecture ou sur le site https://vigieau.gouv.fr),
  3. collecter des données sur sa consommation (valeur de référence, connaissance précise des différentes consommations par type d’activité, …), prévoir les économies d’eau ponctuelles et pérennes, définir des plans d’actions et les communiquer,
  4. et mettre en place toutes les actions permettant la baisse des prélèvements en commençant par la recherche de fuite.

Bilan

Le retour d’expérience des inspections a permis de mettre en exergue :

  • une bonne connaissance générale de la réglementation,
  • le passage en zéro rejet de certains sites, présentant ainsi un impact moindre sur un milieu récepteur en tension (avec, souvent associée, la mise en place de réutilisation interne de l’eau),
  • la réalisation d’études technico-économiques dans le but ensuite de réduire les prélèvements,
  • la mise en œuvre de réductions pérennes de la consommation d’eau, avec le recyclage des eaux en interne et l’utilisation de l’eau de pluie,
  • la mise en œuvre de suivis fins et précis de la consommation (fréquence et par îlot de production) avec la recherche de fuites grâce à la mise en place de sous-compteurs,
  • le report des productions les plus consommatrices et le décalage des essais incendie hors période de sécheresse,
  • le remplacement des tours aéroréfrigérantes par des groupes froids plus performants,
    … même si la baisse notable des prélèvements est majoritairement synonyme de baisse de production.

Enfin, les échanges ont permis de rappeler que les conclusions de l’inspection sont proportionnelles à l’impact : les attentes et les actions correctives seront plus contraignantes sur les préleveurs les plus importants et dans les milieux sensibles.

Pour plus d’informations

Pour l’action, en région Bourgogne Franche-Comté, des services de l’inspection des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement : Contact : Cédric Jablowski

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