Bilan année 2005_vuER
En Bourgogne, de nombreux cours d’eau ont un niveau de qualité satisfaisant, en particulier dans le bassin de la Seine. Il reste cependant toujours des secteurs fortement dégradés (
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) en aval de certaines agglomérations, dans les zones viticoles et les zones de grandes cultures.
Le bilan général de la qualité des cours d’eau de la région Bourgogne pour l’année 2005 reste plutôt mitigé. Les secteurs fortement dégradés (matières organiques et phosphore) se localisent en aval de certaines agglomérations et dans les zones viticoles . La contamination par les nitrates est toujours forte dans les zones de grandes cultures.
Les comparaisons pluri-annuelles de 1992 à 2005 de 35 stations de « référence » régionale montrent l’évolution de chaque paramètre avec notamment :
- pour la matière organique oxydable, une diminution nette de la proportion des stations classées en très bonne qualité au bénéfice de celles classées en bonne qualité ;
- pour le phosphore, à l’inverse, une augmentation des stations de très bonne qualité ;
- pour les nitrates, une situation stagnante des stations de qualité passable à moyenne toujours majoritaires ;
La maîtrise des intrants, du développement de l’eutrophisation (développement de la végétation aquatique traduisant un dérèglement fonctionnel du système dû à une trop grande quantité de nutriments) et la réduction de la contamination des eaux par les micropolluants constituent les principales orientations en matière d’amélioration de la qualité de nos rivières pour les années à venir.
L’évaluation de la qualité en 2005
Le traitement des résultats des analyses physico-chimiques avec le système SEQ-Eau permet d’évaluer les niveaux de qualité pour les principales altérations de l’eau. La représentation de la répartition de 35 stations en pourcentage de classes par année depuis 1992 donne une image de l’évolution par altération.
Paramètres physico-chimiques :
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(matières organiques et oxydables) représente la pollution carbonée et le bilan en oxygène.
La situation est globalement satisfaisante dans le bassin Seine sauf sur l’amont de l’Armançon et du Serein. Dans le bassin de la Loire les niveaux de qualité sont plus contrastés avec une situation toujours dégradée sur la Bourbince ainsi que sur la Nièvre d’Arzembouy. Les secteurs les plus dégradés se situent dans le bassin de la Saône en relation avec les activités économiques ( pollutions urbaines, viticulture…). La Saône est de qualité acceptable, une qualité très mauvaise est toujours observée sur l’Ouche en aval de Dijon.
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(matière azotée) caractérise le niveau d’enrichissement des eaux en azote hors nitrate. La contamination des cours d’eau est assez générale, les principaux secteurs dégradés se situent en aval des agglomérations (Dijon) où le traitement des eaux usées est à améliorer.
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(nitrates) permet d’évaluer l’impact des pollutions diffuses, essentiellement d’origine agricole. La majorité des cours d’eau de la région sont fortement contaminés par les nitrates. Dans le bassion Loire Bretagne, la Bourbince et de l’Arroux montrent des stations en classe de bonne qualité. Les secteurs les plus dégradés se situent dans les zones de cultures intensives des plateaux de l’Yonne, du Châtillonnais et de la Plaine dijonnaise. Les teneurs restent modérées dans les cours d’eau provenant du massif forestier du Morvan et dans les zones d’élevages du charollais.
Le traitement des données par le SEQ-Eau, bien que différent de celui adopté en application de la Directive nitrates, donne une photographie identique de la situation en région Bourgogne.
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(matière phosphorée) permet d’identifier les secteurs à risques vis à vis de l’eutrophisation.
La pollution provient des rejets urbains non ou mal traités mais aussi des activités agricoles (élevages et vignobles….). La tendance générale à l’amélioration, observée depuis plusieurs années, s’est poursuivie en 2005.