PFAS : ce qu’il faut savoir

Qu’est-ce que les PFAS ?

Les substances per- et polyfluoroalkylées, également connues sous le nom de PFAS, sont une large famille de plus de 4000 composés chimiques aux propriétés très diverses. Antiadhésives, imperméabilisantes, résistantes aux fortes chaleurs,

Les substances PFAS sont largement utilisées depuis les années 1950 dans divers domaines industriels et produits de consommation courante : textiles, emballages alimentaires, mousses anti-incendie, revêtements antiadhésifs, cosmétiques, produits phytosanitaires, etc.

Ces substances contiennent toutes des liaisons carbone-fluor, qui comptent parmi les liaisons chimiques les plus stables. Cela signifie qu’elles se dégradent très peu après utilisation ou rejet dans l’environnement. C’est la raison pour laquelle on les surnomme parfois les forever chemicals, ou produits chimiques éternels.

Quelles sont les principales sources de pollution ou d’exposition aux PFAS ?

Les PFAS se dégradent très peu, c’est pourquoi il est possible d’en retrouver des traces dans l’environnement, y compris des substances qui ont été interdites depuis plusieurs années (d’où l’appellation de « polluants éternels »).
La présence de PFAS dans l’environnement a une origine uniquement anthropique, c’est-à-dire due à l’activité humaine.

Du fait de l’utilisation variée de ces composés chimiques et de leur persistance, tous les milieux peuvent être concernés par des contaminations : l’eau, l’air, les sols, et la chaîne alimentaire.

Toute la population est exposée, à des niveaux variables, la principale source d’exposition est l’alimentation, en particulier :
• la consommation de produits de la mer, de viande, de fruits, d’œufs ;
• la consommation d’eau de boisson.

L’air intérieur et extérieur est aussi une voie d’exposition possible mais moins importante, ainsi que l’ingestion de poussières contaminées.

Quels sont les effets des PFAS sur la santé ?

Quatre effets potentiels sur la santé disposent toutefois d’un niveau de preuve jugé suffisant :

  • la diminution de la réponse immunitaire à la vaccination,
  • la dyslipidémie (anomalie lipidique due à du cholestérol et/ou des triglycérides élevés),
  • la baisse du poids de naissance,
  • l’augmentation du risque de cancer du rein.

Quelle réglementation pour l’utilisation des PFAS ?

Les directives et règlements européens sont transposés en droit français, avec notamment :

  • l’ordonnance n° 2022-1611 du 22 décembre 2022 relative à l’accès et à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine, et par ses deux décrets d’application ;
  • l’arrêté du 2 février 1998 portant sur les émissions d’une majorité d’installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) soumises à autorisation, qui cite le PFOS en fixant une valeur limite de concentration de 25 µg/l dans les eaux rejetées au milieu naturel ;
  • le programme de surveillance de l’état des eaux de la France récemment révisé par l’arrêté du 26 avril 2022 qui intègre pour les eaux souterraines les 20 PFAS listés par la directive EDCH de décembre 2020, et le PFOS pour les eaux de surface.

Le 14 avril 2023, à la demande de la ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires, l’Inspection générale de l’environnement et du développement durable (IGEDD) a publié un rapport d’analyse des risques de présence de PFAS dans l’environnement et a émis un certain nombre de recommandations pour renforcer leur surveillance et leur encadrement, auxquelles le plan d’action ministériel sur les PFAS, notamment, doit apporter des réponses.

Le plan d’actions ministériel

Les 5 axes d’action du plan interministériel :
  • Acquérir des connaissances sur les méthodes de mesures des émissions, sur la dissémination et les expositions
  • Améliorer, renforcer la surveillance et mobiliser les données qui en sont issues pour agir
  • Réduire les risques liés à l’exposition aux PFAS / restreindre largement la présence des PFAS dans les produits pour réduire les risques
  • Innover en associant les acteurs économiques et soutenir la recherche
  • Informer pour mieux agir"

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