Usages

Les usages sur la région Bourgogne-Franche-Comté

Les prélèvements pour l’Alimentation en Eau Potable (AEP), majoritairement sur les eaux souterraines, sont prédominants sur la région Bourgogne-Franche-Comté. Ce constat s’explique en partie car la région Bourgogne-Franche-Comté est une région qui irrigue peu avec environ 20 millions de m³ en 2019 utilisés pour l’irrigation comparés aux 660 millions de m³ de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur par exemple.

Usage d’alimentation en eau potable :
La région dispose de nombreux réseaux de transferts d’eau entre bassins versants qui assurent la desserte des grandes villes. Par exemple, le puits de Mathay dans le Doubs alimente les agglomérations de Belfort et Héricourt situées dans des départements limitrophes, ce qui explique leur vulnérabilité. L’alimentation de Dijon se fait également en partie depuis la Saône et le lac Kir via des réseaux de transfert.
La sécurisation de l’AEP englobe également les interconnexions entre les communes et les réseaux d’eau potable. Les principaux problèmes d’approvisionnement en eau potable sont recensés dans le Morvan, le Chatillonnais, le sud du Jura et sur les plateaux calcaires de Haute-Saône.

Usage agricole :
Les volumes annuels prélevés pour l’usage agricole sont nettement inférieurs à ceux de l’usage AEP. L’irrigation pour la production végétale est concentrée sur trois mois et principalement lors de la période estivale. Durant cette période, ces prélèvements peuvent avoir un impact important sur les milieux. Ils sont globalement localisés autour des grands cours d’eau (Yonne, Loire, Saône, Doubs et Loue).
L’abreuvement est réparti sur les douze mois de l’année et est principalement localisé dans le Charolais en Saône-et-Loire pour la production animale et, dans le Jura et le Doubs pour la production fromagère. Cette filière agricole connaît des problématiques liées au sous-dimensionnement des réseaux d’eau potable des communes, qui ne sont pas adaptés à de tels besoins en eau pour l’abreuvement du bétail. Ces secteurs nécessitent d’une gestion locale au cas par cas pour trouver des solutions spécifiques.
A noter que durant la période d’étiage, de nombreux prélèvements pour l’abreuvement se font par le biais des réseaux d’alimentation en eau potable.

Usage industriel :
Les prélèvements industriels sont dans la moyenne nationale et sont localisés le long du Doubs, de l’Arroux, de l’Yonne et de la Saône.
Ces dernières années, on constate une légère diminution des prélèvements d’eau liées à une amélioration des process.
16 sites industriels représentent 85% de la totalité des prélèvements industriels connus. Ces industriels font l’objet d’un suivi du Service de Prévention des Risques de la DREAL afin d’optimiser leur gestion de la ressource en eau notamment en période estivale.

Ainsi au regard de la récurrence des sécheresses et du changement climatique, les actions de sobriété et les solutions fondées sur la nature sont les leviers de travail à privilégier sur tous les territoires.

Partager la page

S'abonner