Cartographie de la migration et des noyaux de population du Milan royal en Bourgogne-Franche-Comté

Le Milan royal, espèce protégée, fait l’objet d’une vigilance particulière compte tenu du déclin constaté de la population française (laquelle représente la deuxième population nicheuse en Europe) depuis les années 1990.

Elle figure sur la liste rouge des espèces menacées de Franche-Comté avec un statut « vulnérable ». et le niveau de menace est plus fort en Bourgogne avec un statut « en danger d’extinction ».

Cette espèce fait l’objet d’actions de restauration de sa population depuis 2003. En 2017, un nouveau Plan national d’actions (PNA) vient d’ailleurs renforcer ces actions et vise à améliorer l’état de conservation de l’espèce.

La région Bourgogne-Franche-Comté a une forte responsabilité dans le maintien des effectifs de cette espèce puisqu’elle abrite entre 16 et 23 % de la population reproductrice française et accueille de nombreux dortoirs. Le secteur de l’Auxois est ainsi parmi les plus denses en termes d’effectifs d’oiseaux nicheurs et hivernants.

Dans le cadre de l’instruction des projets éoliens, les instructeurs « espèces protégées » du département Biodiversité du SBEP examinent les risques de collision et ce sur l’ensemble du cycle biologique du Milan royal : hivernage, nidification et migrations.

C’est sur ces deux dernières phases que la DREAL a souhaité améliorer les connaissances de l’espèce sur le territoire et a mandaté la LPO de Bourgogne-Franche-Comté, laquelle a produite une étude intitulée « Cartographie de la migration et des noyaux de population du Milan royal en Bourgogne-Franche-Comté ».

Cette étude a permis d’identifier différents couloirs de migration :

  • 2 couloirs principaux : le premier correspond aux monts du Jura et court de la bordure jurassienne jusqu’aux seconds plateaux en évitant les sommets, le deuxième pénètre la Bourgogne par les « vallées chatillonnaises » pour descendre vers le Sud par les plateaux chatillonnais, l’Auxois, le Pays d’Arnay et l’ensemble de la vallée de l’Arroux jusqu’à sa confluence avec la Loire.
  • 3 couloirs secondaires : celui de la vallée de la Vingeanne, le fossé bressan au Sud de la vallée du Doubs, le troisième est le contournement par l’ouest des reliefs du Morvan, des plateaux avallonnais, vézelien et du Beuvron via le Bazois pour rejoindre le couloir de l’Arroux.
  • Concernant les noyaux de populations, les secteurs de l’Auxois, le nord-Haute-Saône et l’arc jurassien sont bien confirmés en tant que tels et d’autres nouveaux secteurs apparaissent en voie de colonisation : plaine de Bresse, Châlonais, Brionnais et les plateaux calcaires de Haute-Saône.

Cette étude permettra d’éclairer les services instructeurs et constitue une aide à la décision dans l’analyse des projets éoliens par l’identification de zones de vigilance comprenant les voies migratoires et les « bastions de reproduction ».

Elle a également pour objectif d’éclairer les porteurs de projet et les bureaux d’études dans la recherche de zones de moindre impact lors de la phase « évitement amont » de la séquence ERC.

Consultez le rapport méthodologique :

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