Démolition d’un ancien site horloger après assainissement de la pollution radiologique
La société BH SAS, en lien avec les services de la DREAL et l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra), a procédé à la démolition des bâtiments d’un ancien site industriel situé à Charquemont (25), dont les activités horlogères passées ont conduit à une faible pollution radioactive du fait de la présence de substances radioactives (radium et tritium) déposées pendant plusieurs décennies sur les cadrans pour leurs qualités photoluminescentes.
Retour sur l’historique du site et sur les travaux menés
Jusqu’en 1966, la société Elector qui fabrique des cadrans pour l’horlogerie, utilise dans son usine de Charquemont (Doubs), à l’instar de l’ensemble de la filière horlogère de l’époque, de la peinture au radium pour ses propriétés luminescentes. A cette date, le radium est supprimé pour être remplacé par un autre élément beaucoup plus faiblement radioactif, le tritium. Il sera utilisé jusqu’en 1997.
Entre temps, la société Elector ayant été liquidée en 1982, l’usine est rachetée par l’un de ses fondateurs qui crée la société Bernard Haenni (BH). En 2002, cette société est vendue au groupe IMI (Industries Micromécaniques Internationales), aujourd’hui toujours propriétaire de BH SAS. Lors de cette vente, la pollution du site par le radium et le tritium n’est pas connue. Celle-ci se révèle en 2009 lorsque la société BH SAS, à l’occasion d’une opération de déménagement, constate la présence de produits radioactifs dans un grenier du bâtiment historique (kits de peinture, caisses contenant du matériel pour la fabrication de montres)
Une cartographie et un premier assainissement des pollutions radiologiques
BH SAS fait donc réaliser des mesures détaillées de radioactivité sur l’ensemble du site industriel qui comprend plusieurs bâtiments construits à différentes époques. Ces mesures confirment la présence d’une faible pollution au radium et, dans une moindre mesure, au tritium. Cette pollution est localisée dans l’enceinte du site, et ne représente pas de danger pour les riverains ou l’environnement. Pour autant, par principe de précaution, les pouvoirs publics demandent à l’exploitant de procéder à l’assainissement du site.
Depuis 2012 : assainissement du site et démolition des bâtiments
BH SAS a entrepris dans un premier temps l’assainissement des bâtiments les plus récents, lequel est finalisé en 2012. A partir de 2015, la société BH SAS, en lien avec la Préfecture, la Mairie, et avec l’assistance technique de l’Andra, et une participation de l’Etat au financement de l’opération, a entrepris la seconde et dernière phase de la réhabilitation du site dans l’objectif de l’assainissement des deux bâtiments historiques et de quelques bâtiments annexes (garages, …).
Après un contrôle de l’Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire (IRSN) en 2022 et après d’ultimes travaux entrepris par BH SAS, les objectifs d’assainissement sont atteints et les bâtiments peuvent être démolis.
Le chantier de démolition a ainsi débuté au mois d’octobre 2024 pour s’achever en novembre. Des dispositions de contrôles particuliers sont mis en place sur le chantier pour vérifier le niveau de radioactivité de chaque godet de gravas et de chaque chargement de camion quittant le site.
Le projet de reconversion et l’avenir du site sera ensuite à construire.
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